
Concert
Schubert & Mendelssohn
Temple du Locle - Le Locle
Présentation du concert
Le programme que nous proposons à nos auditeurs comprend 2 œuvres chorales majeures de Franz Schubert et de Felix Mendelssohn.
La partie consacrée à Schubert nous fera embrasser la quasi totalité de sa - si courte et si intense- période créatrice. La messe en Sol date en effet du printemps 1815 (alors que Schubert n'avait que 18 ans) et la cantate pour Soprano solo et choeur Mirjams Siegesgesang a été composée en mars 1828, soit 8 mois avant sa mort.
Cette cantate est basée sur un texte de Franz Grillparzer, dramaturge autrichien de renom et ami de Schubert. Usant d'un langage poétique très imagé, Grillparzer y raconte l'épisode de la traversée de la Mer Rouge par les hébreux et la déroute consécutive de Pharaon et de ses armées. Cet épisode est encadré par le chant de la victoire de Miriam qui commence par les paroles suivantes : «Gross der Herr zu aller Zeiten» (Grand est le Seigneur de tous les temps). Il est à noter que cette œuvre contraste de manière saisissante avec le reste des compositions de Schubert de cette période (comme les trois dernières sonates pour piano) tant sa tonalité principale est celle de l'allégresse, voire de la joie triomphante. En même temps, ses effets dramatiques sont d'une modernité qui ne manque pas de surprendre encore l'interprète du XXlème siècle.
L'oeuvre Non nobis Domine de Mendelssohn (basée sur des versets choisis du Psaume 115) est contemporaine de la cantate de Schubert puisqu'elle a été composée au début des années 1830 (d'abord en latin -utilisant la Vulgate, puis pour les besoins de la publication, dans une version traduite en allemand de la main même de Mendelssohn).
Elle s'ouvre sur un choeur aux larges proportions, avec un long fugato, portant la mention «Allegro con fuoco». Ce même choeur est repris à la fin de l'oeuvre, dans une variante plus recueillie. Nous clôturerons ce concert par une pièce très fameuse intitulée Da nobis pacem, Domine (la version en allemand intitulée «Verleih uns Frieden» est plus couramment jouée). Robert Schumann a fait le commentaire -prophétique- suivant à son sujet : «Une composition tout simplement belle», qui «mérite une célébrité mondiale, et l'obtiendra dans le futur; les Madones de Raphaël et de Murillo ne peuvent rester longtemps cachées». Elle est basée sur «'Antiphona pro Pace», soit une antienne pour la paix, que Luther avait traduite en son temps.
ENTRÉE LIBRE - COLLECTE (Prix indicatif: 25.- frs)














