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L'exposition Aphe de Dimitra Charamandas tire son nom d'un mot grec qui désigne le fait de «toucher», aussi bien avec la peau que par les sentiments. En choisissant ce vocable pour titre de son exposition, Charamandas inscrit son travail dans un débat d'idées qui remet en cause l'opposition classique entre le toucher et la vue.
Elle s’inspire à la fois des miroloyia, chants funéraires grecs, et de gestes du quotidien tels que préparer la nourriture, cueillir la camomille ou soigner le bétail – des pratiques collectives et rituelles qui tissent du lien social, mais que notre société productiviste a marginalisé.
Dans ses peintures et son installation, Charamandas observe que les paysages du Jura, de Grèce et d'Amérique latine partagent des questionnements similaires : préserver l'eau, construire des murs qui relient plutôt qu'ils ne séparent. Ses œuvres portent une attention sensible aux fissures et zones de rencontre.

Dimitra Charamandas, née en 1988, vit et travaille entre Soleure et Bâle.