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30 nov  > 26 jan 2025

Exposition

CAN Centre d’art Neuchâtel

Désordre sacré

CAN - Neuchâtel

Désordre sacré
Kasper Bosmans, Martin Chramosta, Zuzanna Czebatul, Sina Oberhänsli, Marie-Eve Perez, Léopold Rabus, Juana Robles, Pamela Rosenkranz, Slavs and Tatars, Caroline von Gunten, Gaia Vincensini, Lauryn Youden
30.11.24–26.0125

mercredi–dimanche 11–18h, entrée libre

Fermé du 23.12.24 au 03.01.25

On mesure plutôt bien la popularité d’une thématique à sa présence dans la pop-culture et, depuis quelques années, il semble que fleurissent généreusement les références au Moyen-Âge. On trouve de tout: des long-métrages hollywoodiens aux ouvrages spécialisés, en passant par les séries, les romans, les BDs, les podcasts et même les festivals. Le Moyen-Âge est visible partout. Il fait même une incursion dans le monde politique puisque la sorcière, l’un des archétypes médiévalistes les plus récurrents, est reprise comme symbole par les mouvements féministes occidentaux en tant que figure antithétique du masculin.

Quelles que soient les raisons de cet essor actuel, le choix des éléments esthétiques et narratifs mis en avant dans ces réinventions prend un intérêt particulier car il en dit bien plus long sur notre époque contemporaine que sur le Moyen-Âge lui-même; de même qu’au travers des visions futuristes de la science-fiction, notre société se projette dans ce miroir déformant, avec ses craintes et ses aspirations. Cette imagerie est donc moins anodine et superficielle qu’elle ne pourrait sembler au premier abord. L’art contemporain, quoique moins démocratisé, est lui aussi un moyen de prendre la température ambiante; il est perméable aux influences populaires et ce goût pour le médiéval marque certainement l’imaginaire des artistes. Quelles esthétiques définissent le médiévalisme aujourd’hui? Existent-elles au sein de la création contemporaine? Quelles formes prennent-elles dans les œuvres? C’est sur ces questions que portera l’exposition Désordre sacré.

Plutôt que d’inviter les artistes à produire un travail sur mesure pour l’exposition, l’équipe curatoriale a recherché des œuvres déjà existantes dont certains éléments esthétiques, certains codes s’inspirent d’une imagerie médiévale. Ainsi l’exposition présente des œuvres d’une grande variété autant par leurs sujets que par leurs techniques. Tantôt, elles reprennent les ouvertures en ogive des cathédrales, se réfèrent aux emblèmes, médaillons et blasons ou s’inspirent de figures mythologiques et ésotériques; on pourra voir des tapisseries, des coffres, de la céramique, des émaux, des autels, des objets magiques et mystérieux, des animaux fantastiques et des chimères.

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