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Danse | Théâtre
Il était une fois... et elles vécurent heureuses
Maison du Concert - Neuchâtel
Il était une fois… et elles vécurent heureuses est une satire basée sur l'univers des contes merveilleux et des récits avec lesquels nous avons grandi. Que ce soit Blanche-neige et les sept nains, La Belle au bois dormant ou encore Cendrillon, ces contes représentent de manière passive le genre féminin, cantonnant ces princesses à des rôles stéréotypiques, pour l'essentiel domestiques ou maternants. Un spectacle qui réinvente le destin de trois princesses afin de briser les stéréotypes de genre !
Quand on entre dans le monde des contes de fées, on cherche à distinguer, avec difficulté, la délimitation entre histoire et légende. On veut trouver le moment précis où la fiction rentre dans la psyché en tant que réalité, et où l’histoire commence à la refléter. Ou vice versa. Dans les personnages des contes de fées – la méchante sorcière, la magnifique princesse, le prince charmant – nous trouvons ce que la culture voudrait nous faire savoir sur qui nous sommes. Le fait est que nous n’avons pas forgé ce monde antique – il nous a forgé. Nous avons emporté les contes de fées avec nous jusqu’à l’âge adulte.
Simone de Beauvoir résumait ainsi les rôles des hommes et des femmes dans les contes : "Elle (la femme) apprend que pour être heureuse il faut être aimée ; pour être aimée, il faut attendre l’amour. La femme c’est la Belle au Bois Dormant, Cendrillon, Blanche Neige, celle qui reçoit et subit. Dans les contes, on voit le jeune homme partir aventureusement à la recherche de la femme ; il pourfend les dragons, il combat les géants ; elle est enfermée dans une tour, un palais, un jardin, une caverne, enchaînée à un rocher, captive, endormie : elle attend. Un jour mon prince viendra... Les refrains populaires lui insufflent des rêves de patience et d’espoir.» Les personnages féminins et masculins sont tout autant prisonniers des rôles qui leur sont attribués. L’homme doit occuper une position sociale idéale, se montrer courageux et fort, pour mériter sa future épouse. Celle-ci, si elle n’est pas belle à couper le souffle, gentille et patiente, ne pourra attirer l’attention d’un parti intéressant et risque de rester endormie à jamais. Hors mariage et sans enfants, point de salut, semble-t-il! ."
Concept, chorégraphie et interprétation : Laura Rossi
Réécriture des contes : Catherine Adatte, Zébulyne de Pury Rossi, Léa Gigon
Jeu : Léa Gigon
Lumières et scénographie : Gilles Perrenoud
Graphisme et visuel : Marc-Olivier Schatz