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32 notes, 30 variations, 9 canons, 1 chef d'œuvre. Mais c'est aussi un exercice, un défi, un jeu, un plaisir pour lui seul, comme le disait Bach lui-même « composées à l'intention des amateurs pour le plaisir de leur esprit ». De l'aria de départ, rejoué à la fin, seules la ligne de basse est utilisée pour les variations qui suivent. Celles-ci frappent par leur inégalable ingéniosité d'écriture, leur fascinante diversité et l'impression forte qu'elles laissent lorsque l'on se donne la chance de les écouter toutes.

Cette œuvre, en laquelle Glenn Gould ne voyait ni début ni fin, demeure un monument de la musique pour clavier. Bach n'a sans doute atteint une telle intensité dans ses œuvres pour clavecin, et ce n'est qu'avec les Variations Diabelli de Beethoven qu'on retrouvera, dans le genre de la variation, un tel sommet.

Il est rare pour l'EIN d'étudier un programme aussi homogène avec une seule œuvre au programme. C'est un défi passionnant pour notre ensemble. Cette musique exige la plus grande complicité entre les registres, puisque tout est imbriqué et pensé pour être joué par un seul interprète au clavecin. En s'associant au danseur neuvevillois Arno Louis, l'EIN souhaite y amener une touche de modernité, en rendant visible le tourbillon et l'énergie d'une musique intemporelle.