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Le théologien Pierre de Salis, responsable de la formation des pasteurs romands, n’est ni naïf ni béat : c’est avec un grand réalisme qu’il envisage « un monde meilleur ».

Son arme de construction massive : l’espérance. Ce « songe d’un homme éveillé », selon Aristote, a pour l’auteur, au contraire, un fondement solide. Se refuser l’appui de ce socle ne serait-il pas une absurdité doublée d’une ingratitude, en dépit des apparences tragiques de l’actualité et des délitements sociaux ou personnels ?

D’une érudition aussi vaste qu’accessible, Pierre de Salis réfléchit à haute voix et invite à l’accompagner, confiant dans les textes fondateurs qu’il connaît tant. Allant aussi à la rencontre de la sensibilité de chacun, il rejoint finalement le poète René Char qui écrivait que « Le réel, quelquefois, désaltère l’espérance, c’est pourquoi, contre toute attente, l’espérance survit » et le monde s’améliore – ou espère y parvenir…