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Avec son ballet «Rinjin», mot japonais désignant un village de tentes abandonné, la compagnie T42dance évoque le phénomène du voisinage: Sommes-nous des observateurs ou sommes-nous espionnés? Comment chacun vit-il ou comment se comporte-t-on dès que d’autres étalent subitement à proximité leur quotidien et leurs routines? Tandis que les individus se sentent impuissants dans le no man’s land du monde globalisé, chacun et chacune, dans l’espace du voisinage, devient quelqu’un dont la voix compte, que ce soit comme rouspéteur, policier des loisirs ou révolutionnaire de salon. «Rinjin» observe une petite communauté réputée avec ses rituels bizarres et ses règlements de maison absurdes.
Sur la musique évocatrice et plaisante de Simon Ho, danseuses et danseurs mêlent théâtre, danse et pantomime pour brosser une fresque autour des thèmes de l’approche et de la sympathie, du scepticisme et de la jalousie. Un équilibre bien travaillé entre la tension et la gaieté parcourt toute la soirée divertissante, destinée aussi bien aux adultes qu’aux enfants et accessible, au-delà des idiomes, grâce au langage universel des images.