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La rétrospective consacrée à l’artiste neuchâteloise Jeanne-Odette traverse une carrière de près de 60 ans de création qui coïncide avec une période de dialogues féconds entre les arts textiles et l’art contemporain.

Jeanne-Odette concrétise ses intérêts esthétiques pour la tapisserie en 1953 auprès d’Elsi Giauque, pionnière de l’art textile en Suisse, elle-même élève de Sophie Tauber-Arp. Une salle du musée offre un aperçu du travail d’Elsi Giauque.

Fascinée par la métamorphose de la matière, Jeanne-Odette s’adonne à différentes techniques de tissage jusqu’à développer en 1976 une méthode qui lui soit propre et qu’elle appelle les « interférences ». Les fils de chaîne, qui constituent la matrice de l’œuvre, sont tirés sur plusieurs plans entre lesquels des fils de trame interfèrent, ce qui donne à ses tapisseries une profondeur et une légèreté nouvelles. En résonnance avec les œuvres textiles, l’exposition présente un ensemble de maquettes, étape importante du processus de réalisation des tapisseries monumentales dont Jeanne-Odette et son mari Claudévard ont orné de nombreux bâtiments. À la fin des années 1980, elle diversifie ses matériaux en intégrant dans ses œuvres des éléments de récupération ou des tissus industriels dont elle détourne l’usage. En contrepoint à ces recherches plastiques, une série de dessins et gouaches assemblant textiles et papiers insiste sur la démarche graphique de l’artiste déployée dans la deuxième moitié de sa carrière.

Jeanne-Odette est née en 1930 à Bienne. Elle vit actuellement au Cerneux-Péquignot, dans le canton de Neuchâtel.

Horaire:
Du mardi au dimanche de 10h à 17h.
Entrée libre tous les dimanches matins de 10h à 12h.